PLONGER POUR S’ÉLEVER

LES 5 VERTUS CLÉS DU BAIN FROID

Ces dernières années, les bains en eau glacée sont devenus très tendance. Omniprésents sur les réseaux sociaux, on leur prête tout un tas de propriétés. Récupération musculaire, vitalité, renforcement du système immunitaire, bonne humeur… autant d’attributs qui donnent envie de plonger tête baissée ! Mais comment ça marche exactement ? En quoi s’immerger dans de l’eau froide est-il bon pour la santé ? La team Massaya est partie enquêter sur le sujet. Dans cet article, on vous dévoile 5 bienfaits du bain froid en plein hiver.

Bonne lecture !

1. Récupération musculaire avec moins de courbatures

Même si des preuves scientifiques solides manquent encore aujourd’hui pour mesurer précisément l’effet du bain de glace (CWI en anglais — Cold Water Immersion) sur la récupération musculaire, on sait toutefois la chose suivante : post immersion, la circulation sanguine s’accélère, ce qui va faciliter la régénération des muscles. L’inflammation musculaire va aussi être réduite. Comment ? Grâce au sang qui circule plus rapidement au sortir de l’eau, atteignant ainsi plus vite les muscles abîmés.

Parlons courbatures : un gros entraînement physique (randonnée exigeante, séance de musculation, entraînement long) engendre des micro déchirures sur le plan des fibres musculaires. En guise de réaction, le corps subit des inflammations, entraînant les redoutées courbatures. Bonne nouvelle : un ensemble d’études publié dans la revue Sports Medicine en novembre 2015 a révélé que la CWI avait justement des bénéfices sur les muscles fatigués.

2. Amélioration de la qualité du sommeil

Pour s’endormir, la température de notre corps ne doit pas être trop élevée. Il est d’ailleurs coutume de dire qu’une chambre où il fait plutôt frais est favorable à l’endormissement. Dans cette même optique, la CWI fait baisser la température corporelle et peut donc s’avérer favorable au moment de rejoindre les bras de Morphée.

Une étude menée en 2021 sur des coureurs d’endurance a dévoilé plusieurs avantages de l’immersion en eau froide sur le sommeil :

réduction du nombre de micro-réveils ;
baisse des mouvements des muscles ;
action positive sur le sommeil profond (dit « à ondes lentes »).

Les auteurs de cette étude se sont alors accordés sur le fait qu’une douche froide en amont du coucher était utile. Avec quels objectifs ? Pour améliorer le dodo, mais aussi pour la récupération des muscles et de leurs commandes nerveuses après un dur entraînement physique.

3. Renforcement du système immunitaire

D’après la revue spécialisée en médecine interne Primary & Hospital Care, les pratiquants de la nage hivernale ont moins de risques de tomber malade comparé à la population générale. Le risque d’infections des voies respiratoires supérieures (fosses nasales, bouche, pharynx et larynx) est près de 40 % inférieur dans ce groupe d’individus.

Moins de chance d’attraper froid en étant confronté au froid… vraiment ? C’est possible, oui, car le fait de s’immerger dans de l’eau froide va déclencher l’évacuation d’hormones de stress. Ce stress de courte durée peut précisément activer les défenses immunitaires et aider le corps à combattre les infections. Attention toutefois ! Un stress prolongé (plus de 10 minutes passées dans l’eau froide) est susceptible de produire l’effet inverse, à savoir :

un dérèglement du cortisol (hormone du stress) ;
une mauvaise réaction du système immunitaire ;
plus de chance d’infections respiratoires.

Vous l’aurez compris, ne vous prenez pas pour Wim Hof, « l’homme de glace » néerlandais collectionnant les records d’exposition au froid . Votre pratique doit être progressive !

4. Effet antidépresseur et boost de l’humeur

Les thérapies à base d’eau glacée pour vaincre la dépression ne datent pas d’hier, elles remontent même à des milliers d’années ! Considéré comme le père de la médecine, Hippocrate (460-377 avant notre ère) recommandait déjà l’usage de bains froids pour leurs effets bénéfiques sur la santé.

Des études prouvent que l’exposition à l’eau glacée déclencherait la hausse de 2 hormones : la noradrénaline (synonyme de vigilance) et la dopamine (rattachée au plaisir). Les changements hormonaux occasionnés se font généralement ressentir de façon forte sur notre corps et participent à un bien-être mental sur le long terme (plusieurs heures).

Selon le Dr Philippe Stéfanini, auteur du livre La santé par l’eau froide (Jouvence, 2020), le froid est un outil de thérapie incontournable, en troisième position après le sport et l’alimentation.

5. Prévention de la maladie d’Alzheimer

Selon des chercheurs de l’Université de Cambridge, la baignade en eau froide permettrait même de prévenir la maladie d’Alzheimer. Comment ? Grâce à la production d’une protéine nommée RBM3, aidant à protéger et réparer les cellules. Celle-ci a déjà agi positivement sur des souris souffrant de troubles démentiels !

Les bains d’eau froide permettent également de sécréter des hormones tranquillisantes, y compris le GABA (acide gamma-aminobutyrique). Ce neurotransmetteur joue le rôle du prof de yoga et aide donc à réduire l’anxiété. L’ensemble de ces hormones impactent positivement le niveau de stress, car elles favorisent la régénérescence de nos cellules.

En d’autres termes, elles participent au bon entretien de notre cerveau et de ses neurones. Au final, moins de situations stressantes entraîne donc moins de chance d’apparition de la maladie.

Même si les avantages de la nage en eau froide sont bien réels, elle peut s’avérer nocive si elle n’est pas pratiquée correctement. Nos conseils ? Privilégiez au début des expositions brèves à l’eau froide (moins de 5 minutes). Séchez-vous correctement après chaque bain. Et enfin, faites-le accompagné par notre expert coach de santé durant l’un de nos camps Massaya !

Sources :

https://link.springer.com/article/10.1007/s40279-015-0431-7

https://journals.humankinetics.com/view/journals/ijspp/12/1/article-p2.xml?content=abstract

https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC8044518

https://phc.swisshealthweb.ch/fileadmin/assets/PHC/2023/phc-f.2023.10702/phc-f-2023-10702.pdf

https://www.nature.com/articles/nature14142